Le Private Equity en 2024

Non coté, private equity, capital investissement, dette privée, capital développement, LBO, capital transmission, etc. Tous ces termes définissent bien le Private Equity. Né aux Etats Unis le Private Equity s’est peu à peu développé dans le monde. Longtemps réservée à une clientèle fortunée et aux institutionnels (assureurs, fonds de pensions, etc.), cette classe d’actif à part entière tant à se démocratiser depuis plusieurs années.

Quels sont les différents fonds non cotés ? Comment investir ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? Pourquoi investir en Private Equity ? Pourquoi se faire accompagner par un professionnel ? Agora finance, cabinet en gestion privée, vous conseille pour mieux appréhender cette classe d’actifs et diversifier votre patrimoine.

Qu’est-ce que le Private Equity ?

Le capital investissement permet à des investisseurs ou à des fonds de prendre des participations directement dans des entreprises non cotées en bourse et d’accompagner leurs développements. Cette classe d’actif est essentielle à l’économie réelle en finançant les sociétés tout au long de son cycle de vie.

Le Private Equity permet aux entreprises non cotées de pouvoir bénéficier d’argent frais pour développer leur activité et financer leur croissance, via une augmentation de capitaux propres ou via une ligne de crédit supplémentaire. Ces capitaux frais vont permettre de financer des recrutements, de la recherche et du développement ou l’acquisition de concurrents. Outre les capitaux apportés, l’arrivée de nouveaux investisseurs peut permettre un apport de nouvelles compétences et d’expertises.

L’objectif, après 5 à 10 ans en général, le temps de récolter les fruits des investissements réalisés et de revendre sa participation en dégageant une forte plus value.

L’investissement dans les sociétés non cotées est donc un rouage essentiel dans la chaîne de financement d’une entreprise aux côtés des fonds propres, du financement via la dette bancaire et l’appel public à l’épargne.

Quels sont les différents fonds de Private Equity ?

L’investissement non-coté se divise en 2 grandes catégories : 

  • l’investissement en capital 
  • L’investissement en obligations

Il existe 4 catégories  d’investissement en capital :

Le Capital Risque (ou Venture Capital )

Il s’agit ici d’investir au démarrage, sur de jeunes entreprises innovantes, dans le secteur de la technologie ou de la santé par exemple. Il s’agit souvent de sociétés qui ne sont pas encore rentables mais qui cherchent à développer des solutions révolutionnaires. Ce domaine représente environ 15% des investissements en France. Il s’agit d’un des domaines du non coté les plus risqués car la société est dans les prémices de son développement. Nous entendons souvent que 90% des start-up font faillites, il faut donc être particulièrement vigilant.

Le Capital Développement (ou Growth/Acceleration Equity)

 Ce segment vise à investir dans des entreprises déjà bien établies en recherche de capitaux conséquents pour favoriser leur développement et accélérer leur croissance. Il s’agit par exemple d’un leader régional qui souhaite se développer au niveau national ou européen. Les entreprises en question ont généralement du mal à se financer via les schémas classiques (prêts bancaires) ou souhaite aller plus vite en s’adressant à des fonds. Ce secteur représente plus de 32% des montants investis en France.

Le Capital Transmission ou Leveraged Buy-Out (LBO)

 Cette typologie d’investissement vise à acheter une entreprise déjà établie et profitable par le moyen d’emprunts importants pour profiter de l’effet de levier. Il peut s’agir d’accompagner le rachat d’une entreprise par une partie du management lorsque le dirigeant part à la retraite. Le fonds apporte son expertise juridique, stratégique et technique dans le but de soulager l’entreprise en transition et de maximiser ses chances de croissance. C’est aujourd’hui le secteur qui attire le plus de capitaux en France, représentant 52% de fonds investis.

Le Capital Retournement (ou Recovery)

Il s’agit du secteur généralement le moins connu et qui attire le moins de fonds.  Il s’agit d’investir dans une entreprise en difficulté afin qu’elle puisse à nouveau générer du profit à court terme. Ce type d’investissement sera généralement suivi d’une restructuration de l’entreprise accompagnée par le fonds qui apportera son expertise pour essayer de renouer avec les bénéfices. Ce segment très risqué, est très minoritaire et représente à peine 2% des sommes investies.

Analyser votre situation avec un expert

Qu’est-ce que la dette privée ?

A côté de l’investissement en capital, il est également possible d’investir dans de la dette privée. Ce segment est en plein développement. Cette source de financement est de plus en plus recherchée par les entreprises car plus flexible que les financements bancaires classiques. Le coût est généralement plus élevé pour l’entreprise, mais elle y trouve une source de financement complémentaire.

Pour citer un exemple de dette privée en plein développement, nous pouvons citer le secteur immobilier et notamment les promoteurs. Ces derniers s’adressent aux marchés financiers pour refinancer une partie de leurs fonds propres et ainsi pouvoir initier plus rapidement un nouveau projet de construction.

Les fonds spécialisés sur le marché secondaire

Il est également important de mentionner le marché secondaire, qui joue un rôle croissant sur la place. Ce marché est en effet très dynamique depuis plusieurs années.

Ce type de fonds vise à racheter à d’autres fonds leur investissement en cours, aussi bien en capital qu’en dette et constituer un portefeuille diversifié, avec des durées d’investissement plus courtes. L’avantage de ce type de fonds est de savoir précisément sur quelles sociétés le fonds est investi.

Les fonds de fonds

Enfin, il existe une dernière catégorie de fonds, les fonds de fonds. En investissant dans un fonds de fonds, vous n’investissez pas dans des sociétés non cotées mais dans d’autres fond, qui eux investissent dans les sociétés.

Ce type de fonds présentent deux avantages :

  • l’accès à des fonds dont le ticket d’entrée est de plusieurs millions d’euros, en mutualisant des centaines d’investisseurs
  • diversifier un maximum votre investissement. Au lieu d’investir dans 10 à 30 sociétés, via 5 à 10 fonds, vous pouvez investir dans plusieurs centaines de sociétés et ainsi limiter les risques en cas de faillite d’une ou deux sociétés.

A contrario, le fonds de fonds présente également des inconvénients et notamment la double couche de frais car vous supportez les frais du fonds et ceux dans lesquels il est investi. Le rendement final est donc impacté comparativement à un investissement en direct.

Enfin, si l‘investissement socialement responsable (ISR) suscite un intérêt pour vous, certains fonds d’investissement non coté portent sur des projets 100% durables et responsables.

Contacter un conseiller en gestion privée

Cliquez ici

Comment investir en Private Equity ?

Cet investissement peut se réaliser de deux façons différentes.

Achat d’actions

Soit en investissant au capital de l’entreprise, en d’autres termes, nous achetons des actions ou des parts sociales d’entreprises qui peuvent être soit des startups, des PME ou d’entreprises de taille plus conséquente. 

Achat d’obligations

Soit en prêtant des fonds à ces mêmes entreprises et ainsi investir en obligations non cotées ou dette privée. L’investisseur joue ici le rôle de la banque et comme pour l’achat d’un bien immobilier, une durée et un taux sont définis lors de l’émission de l’obligation, ainsi que le mode de remboursement. Le capital peut être remboursé uniquement au terme du crédit et les intérêts payés régulièrement ou au terme également.

Enfin, certaines obligations permettent, à leur terme, d’être transformées en parts sociales de l’entreprise et ainsi de devenir actionnaire. 

Cet univers d’investissement est très vaste et peut prendre des formes multiples. Étudions maintenant les différentes typologies d’investissements.

Comment souscrire dans un fonds de Private Equity ?

Contrairement à une assurance-vie, un PEA ou des SCPI, l’investisseur s’engage sur un montant d’investissement mais 100% des sommes ne lui sont pas demandées de suite. Les sommes lui seront demandées au fur et à mesure des investissements réalisés par le fonds dans les sociétés non cotées sélectionnées. Cette période peut s’étendre jusqu’à 4 ans. Ce mécanisme permet de maximiser le rendement annuel.

De plus en plus de fonds permettent également un versement unique dès la souscription. Les sommes sont donc immobilisées plus longtemps, mais le gain final sera le même, seul le rendement annuel sera diminué.

Cette solution permet de faciliter la gestion de son épargne et de simplifier les démarches administratives et tous oublis.

Compte tenu de ces diverses caractéristiques, il est important d’établir une stratégie patrimoniale avec votre conseiller en gestion de patrimoine avant d’investir en Private Equity.

Quelle est la durée de détention des placements en Private Equity ?

En Private Equity, les montants investis par les sociétés de gestion via leurs fonds d’investissement seront généralement placés sur une durée supérieure à 5 ans puis revendus, soit à d’autres fonds d’investissement soit aux autres associés.

La sortie peut également se faire par les marchés une introduction en bourse. L’objectif étant bien sûr de tirer une plus-value sur les montants investis grâce au développement de l’entreprise.

Si la durée minimale d’investissement dans une société est de 5 ans, la très grande majorité des fonds ont une durée de vie comprise entre 7 et 12 ans.

Contacter un conseiller en gestion privée

Cliquez ici

Pourquoi les fonds de Private Equity sont-ils bloqués ?

Durant la période d’investissement, vous ne pouvez pas récupérer vos fonds en demandant un retrait comme sur un contrat d’assurance-vie par exemple. Cette illiquidité est une caractéristique centrale de l’investissement non coté, qu’il soit en action ou en dette. Il est essentiel d’être pleinement conscient de cette contrainte avant d’investir et d’avoir un patrimoine financier suffisant par ailleurs pour faire face à des dépenses imprévues. Le caractère illiquide présente l’avantage pour les gérants d’avoir un cap et un horizon d’investissement et de s’assurer qu’il ne faudra pas libérer une partie des fonds avant le terme prévu.

Est-ce le moment d’investir en Private Equity ?

En ce début d’année 2023, nous pouvons nous poser la question de savoir s’il est opportun d’investir dans des sociétés non cotées. Inflation, hausse de taux, contexte géopolitique, tous ces éléments peuvent impacter de manière significative les perspectives de croissance des sociétés et donc sur leur valorisation à court et moyen termes.

Il est essentiel d’être accompagné par des experts pour sélectionner les sociétés qui sont les plus résistantes.

Ces conditions constituent également des opportunités. En effet, en investissant cette année dans un nouveau fonds de Private Equity, ce dernier investira entre cette année et dans 4 ans. Ainsi les investissements réalisés intégreront ce nouveau contexte macroéconomique, sur des niveaux de valorisation plus faibles.

Quelle est la fiscalité du Private Equity ?

Est-ce que le Private Equity est éligible à l’apport cession ?

L’investissement non coté peut également permettre d’obtenir un régime fiscal avantageux à travers trois mécanismes. Tout d’abord, certains fonds sont éligibles à l’apport-cession et au régime du 150 0 B TER. Ce dispositif permet à des chefs d’entreprise de reporter l’imposition lors de la vente de leur société en réinvestissement 60% du fruit de la vente.

Comment réduire sa fiscalité avec le Private Equity ?

Certains fonds permettent de bénéficier de la “réduction sur le revenu loi Madelin” qui permet aux contribuables qui souscrivent au capital de certains fonds de bénéficier, sous conditions, d’une réduction de leur impôt sur le revenu égale à 25% du montant investi.

Il s’agit des Fonds Commun de Placement dans l’Innovation (FCPI) et des Fonds d’Investissement de Proximité (FIP). Ces dispositifs peuvent être intéressants pour les contribuables fortement imposés, disposant de liquidités et qui souhaitent financer l’économie réelle.

Connaissez vous les derniers investissements permettant d’optimiser votre imposition tels que le Girardin industriel, le PER ou encore la loi Pinel ?

Comment être exonéré d’impôts sur les plus-values avec le Private Equity ?

Enfin, certains fonds permettent une exonération fiscale sur les plus-values. Cette exonération ne concerne que l’imposition et non les prélèvements sociaux qui restent à payer. Pour en bénéficier, plusieurs conditions sont nécessaires, la principale étant qu’il faut posséder les parts pendant une durée supérieure à 5 ans.

D’autres conditions d’investissement et réglementations existent, ainsi tous les fonds ne sont pas éligibles à cette fiscalité. 

Quels sont les avantages du Private Equity ?

Des rendements attractifs

Côtés investisseurs, c’est une solution d’investissement qui peut présenter un rendement très intéressant comparé aux différents supports classiques tels que les fonds actions, obligataires ou diversifiés. 

Depuis 2007, le rendement moyen sur cette classe d’actif a été de 12,7% par an, surclassant toutes les autres classes d’actifs. Cette recherche de rendement n’est pas sans risque et certains fonds ont rendu des performances négatives.

Parallèlement, cette méthode permet aussi aux investisseurs d’investir dans des entreprises sans être exposés psychologiquement à des fluctuations de cours comme c’est le cas sur les marchés boursiers classiques. En effet, les actifs en Private Equity ne sont pas revalorisés quotidiennement, apportant un sentiment de stabilité plus fort à l’investisseur. Cette stabilité est toutefois relative, les fluctuations de valorisation des sociétés peuvent être toutes aussi importantes que l’évolution des marchés actions.

Accès à l’économie réelle

Le Non coté est un investissement très intéressant et utile car il permet d’investir dans l’économie réelle en aidant les entreprises à se développer et à disposer de fonds pour financer leurs projets. Ce type d’investissement financier permet également de diversifier son patrimoine et parfois de bénéficier d’avantages fiscaux

Diversification du patrimoine

Le Non coté est un classe d’actif très attractive de par le rendement visé mais présente un risque important de perte en capital. Il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’investissement à long terme et illiquide.

Le Non coté doit donc rester une classe d’actif de diversification d’un patrimoine. Ce n’est généralement pas le premier investissement à conseiller. Il est important d’avoir une épargne disponible et des investissements à moyen terme avant de se lancer dans l’investissement non coté. Au sein de notre département Family office, cette classe d’actif est de plus en plus demandée.

Analyser votre situation avec un expert

Quels sont les risques du Private Equity ?

Un risque de perte en capital ?

Le niveau de risque des investissements en Private Equity est très variable. Une perte en capital sur les parts détenues peut se présenter dans un cycle d’investissement. Depuis les années 2010 et l’afflux massif de liquidités sur les différents marchés, le Private Equity a attiré de très nombreux investisseurs. Cela a entraîné des survalorisations de certains projets pouvant occasionner un risque de perte à terme pour les investisseurs.

Les sociétés dans lesquelles les fonds d’investissement investissent ne réussissent pas toujours à atteindre les objectifs visés initialement dans leur business plan. Les fonds d’investissement se retrouvent alors parfois avec des sociétés dont la valorisation n’est plus en ligne avec les espoirs initiaux et matérialisent donc une perte. Il est important d’être conscient du niveau de risque élevé que génère ce placement.

Un investissement non liquide

Pour rappel, la liquidité des fonds est très limitée, il faut bien en avoir conscience avant d’investir dans cette classe d’actifs.

Si vous êtes frileux vis à vis du risque, découvrez nos articles sur les placements à capital garanti ou encore les produits structurés.

Quels sont les frais des fonds de Private Equity ?

Il est important d’être conscient des principaux frais auxquels un investisseur s’expose lorsqu’il investit en Private Equity , on peut citer ces principaux frais :

  • Des frais de gestion annuels de l’ordre de 1.5% à 3%
  • Hurdle rate, c’est le niveau à partir duquel le gestionnaire du fonds touche une prime d’intéressement (carried interest). Ce niveau est généralement situé entre 60% et 80% des objectifs de rendement net proposés par le fonds lors de sa commercialisation. 
  • Un intéressement ou « carried interest » que touche le fonds sur base de ses performances nettes, cette « commission » représente généralement 20% des plus-values réalisées au-dessus de l’hurdle rate

Est-ce nécessaire d’être accompagné pour investir en Private Equity ?

Historiquement le Private Equity a surperformé les marchés actions cotées, notamment grâce à la prime d’illiquidité propre à ce secteur. Néanmoins, les écarts de performance entre les différents gestionnaires est beaucoup plus important que leurs homologues sur les marchés côtés du fait de la complexité d’analyse et de valorisation d’une société non cotée. Il est donc primordial de bien sélectionner chaque investissement.

En France toujours, les dix plus grosses sociétés spécialisées dans le Private Equity catalysent 75% des montants, il est donc essentiel d’être accompagné afin de sélectionner les fonds les plus cohérents à votre situation, votre projet et vos objectifs. C’est pour cela, qu’il est important de bien choisir son conseiller en gestion de patrimoine. 

4.7/5 - (40 votes)
Aurelien Guichard

Aurelien Guichard

FONDATEUR, DIRECTEUR ASSOCIÉ

Depuis plus de 20 ans, Aurélien Guichard a développé une expertise en gestion privée et gestion de fortune. Diplômé d’un Master in international Business, membre de la Chambre Nationale des Conseils en Gestion de Patrimoine (CNCGP), il anime le développement du groupe Agora finance Gestion Privée qu’il a fondé en 2007.

14 + 6 =

Les informations recueillies sur ce formulaire sont enregistrées dans un fichier informatisé par Agora Finance. Elles sont conservées pendant trois ans et sont destinées à adresser une réponse à votre demande via ce formulaire. Conformément à la loi « informatique et libertés », vous pouvez exercer votre droit d’accès aux données vous concernant et les faire rectifier en contactant dpo@agorafinance.fr

[social_warfare]