Vous connaissez cet avertissement, que l’on voit apparaître au détour des publicités : 90% des investisseurs particuliers perdent de l’argent en pratiquant le trading. Cela donne à réfléchir sur plusieurs points. Parmi eux, la question de la fiscalité. Car oui, le domaine de la spéculation n’échappe pas aux impôts. Votre déclaration devrait mentionner toutes vos transactions – ou plus exactement le résultat de ces dernières.
Certes, le terme optimisation fait souvent grincer des dents. Les plus méfiants établissent (trop) rapidement un raccourci avec la fraude. Pourtant, en dehors des cas discutables sur le plan éthique, il n’y a rien d’absurde à vouloir rationaliser le processus. C’est l’occasion de tempérer la situation. De limiter les pertes essuyées, notamment.
Dans les lignes à venir, nous revenons sur les grands principes de la fiscalité des gains et des pertes en trading. Certaines subtilités vous ont peut-être échappé alors voici une occasion de faire le point.
Vous souhaitez faire un point sur votre situation ?
Les gains sur les marchés financiers et les impôts : deux grandes catégories
On distingue généralement deux types de « revenus » (le terme gain reste plus approprié).
- Tout d’abord, il y a les plus-values mobilières. Elles renvoient à tout ce que vous gagnez grâce à la vente d’actifs financiers. Vous pouvez consulter cette page afin d’en apprendre davantage.
En tout cas, pas de complications à l’horizon : une « flat tax » de 30% est appliquée. On retrouve dans son assiette l’impôt sur le revenu (soit 12,8%) et les prélèvements sociaux (17,2%). Une alternative consiste à demander l’application d’un barème progressif. Le choix dépend des situations individuelles. - Le deuxième « groupe » est un peu plus éloigné du trading. Il a pour point focal les dividendes perçus au gré de vos placements. La taxation reste identique : 30%.
Face à ces premières informations, vous pouvez mesurer la place que peuvent occuper les opérations boursières dans une déclaration.
Sachant qu’il faut tenir compte d’une possibilité. Elle se trouve au cœur de nos explications. C’est l’imputation des pertes.
Comment déclarer ses pertes liées au trading ?
Le trésor français n’ira pas jusqu’à vous rembourser toutes les sommes engagées, bien sûr. Cela n’aurait aucun sens. Néanmoins, déclarer vos pertes peut aider à limiter les dégâts.
- Utilisez le formulaire 2074 (on le trouve ici) afin d’inventorier officiellement vos plus-values et moins-values mobilières. Cela demande une certaine rigueur dans votre organisation. Ce document enregistre les transactions, et tout ce qu’elles ont occasionné. En parallèle, gardez la main sur les justificatifs associés.
- Grâce à ce processus, non seulement vous faites preuve d’une transparence absolue, mais vous pouvez aussi profiter d’une imputation des pertes.
Pour le dire plus clairement, un jeu de déductions s’engage. Il couvre dix ans de transactions. Si vous avez gagné 25 000 euros en 2024 et perdu 10 000 euros en 2023 (au bilan), les 10 000 euros peuvent alléger le montant à déclarer. Vous ne serez imposé que sur la base de 15 000€.
Établir une stratégie pour limiter les pertes : l’art délicat du trader
Personne n’échappe à la taxation sur les valeurs mobilières. En revanche, certains spéculateurs/investisseurs performent beaucoup mieux que d’autres en Bourse avec ou sans formation.
Même s’il y a une part de risques inévitables, il vaut mieux tout mettre en œuvre pour limiter ces derniers. Rien ne vaut l’établissement d’une stratégie multifactorielle.
- Ne vous lancez pas à corps perdu dans l’arène. Une formation se révèle indispensable. En outre, pensez à tester vos « skills » en mode démo avant d’engager vos euros. Prudence est mère de sûreté – d’autant plus quand les enjeux sont financiers.
- Choisissez bien votre courtier. Renoncez aux marchands de sable, qui laissent miroiter des fortunes phénoménales. Consultez les avis sérieux sur le web afin de ne pas verser vos économies chez le premier intermédiaire venu.
- Soignez votre budget, et donc votre capital. On ne devrait jamais mettre en péril sa fortune sur les places boursières.
- Pensez à la diversification du portefeuille. L’exclusivité porte rarement ses fruits sur les marchés financiers. Donnez une chance à plusieurs entreprises, voire à plusieurs produits financiers (actions, obligations, cryptos…).
- Soyez méthodique. Consignez la progression de votre parcours dans un espace dédié. Il vous aidera justement à cerner vos gains et vos pertes, précieuses quand se profile la déclaration fiscale.
Le trading et la fiscalité : gardez le contrôle pour performer
La confusion administrative peut faire perdre du temps… et de l’argent. Restez conscient(e) de vos pertes et de vos gains en trading pour que votre déclaration soit complète et fidèle à votre cheminement budgétaire.
L’imputation des pertes est un levier d’allègement fiscal sous-estimé. Ce n’est peut-être pas un coup de baguette magique ; cela dit, il peut vous aider à redresser la barre plus rapidement.
Nous vous souhaitons quoi qu’il en soit un plein succès lors de vos spéculations. L’essentiel, c’est de rester rationnel, et de se tenir éloigné(e) des gouffres pécuniers.